En décembre dernier, deux bénévoles de longues dates, Nicole Chagnon et Leslie Gaudette, sont venues expliquer, pourquoi le bénévolat est important dans leur vie et comment il contribue à leur bien-être.
« Le bénévolat est un outil important pour l'inclusion sociale des personnes âgées » affirme Nicole Chagnon, une jeune retraitée de l'enseignement de 63 ans, qui est devenue bénévole après sa retraite anticipée en 2018.
Originaire de Gatineau et résidente de la C.-B. depuis 1990, Mme Chagnon est bénévole auprès de plusieurs organismes communau-taires, notamment Radio-Victoria, où elle siège sur le conseil d'administration, et au New Horizons James Bay, où elle participe aux appels de bienveillance pour les personnes âgées seules.
Elle anime également des ateliers d'art au centre communautaire, aide à la préparation des repas communautaires le dimanche pour briser l'isolement des gens seuls et soutient les familles à travers des animations d'activités à la James Bay Community School Center. Elle est également membre du comité organisateur et décoratrice pour l'événement Window Wanderland à James Bay.
Enfin, elle apporte également un soutien à quatre personnes qu'elle a identifiées, en les visitant, en faisant des courses pour elles et en étant à leur disposition en cas de besoin. Elle consacre entre 20 et 25 heures par semaine à ces activités bénévoles.
« Après ma retraite, j'ai consacré une grande partie de mon énergie à prendre soin de mon mari atteint d'un cancer incurable », explique Nicole Chagnon. Cependant, après sa mort, elle s'est retrouvée sans emploi et sans personne à s'occuper, ce qui l'a amenée à tomber dans une période d'oisiveté et à prendre du poids. C'est alors qu'elle a décidé de se prendre en main et de devenir bénévole.
Selon Mme Chagnon, le bénévolat est un moyen de s’occuper des autres, de continuer à être utile et de se sentir utile. C’est une progression naturelle pour elle, car ses parents étaient également bénévoles. Elle explique :
« Mes parents étaient bénévoles : ils donnaient des cours de préparation au mariage, ils faisaient un bulletin d’informations, mon père était arbitre, ma mère a été bénévole dans une résidence, mon père livrait du pain à des familles dans le besoin, etc. C’était donc une progression naturelle.»
Elle a donc continué à être bénévole en tant que parent : accompagnements à l’école, scout, sports. « Dans mon travail, j’ai toujours été impliquée dans des projets de bénévolat et je continu à le faire après ma retraite, car cela me permet de continuer à être utile et de me sentir utile. »
Cela dit, le bénévolat peut également avoir un impact positif sur la communauté. Les bénévoles peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en les aidant à maintenir leur autonomie, en les accompagnant dans leurs activités quotidiennes et en leur offrant une présence amicale. Ils peuvent également aider à améliorer les services communautaires en apportant leur expertise et leur expérience, et en soutenant les organisations qui les mettent en œuvre.
De plus, le bénévolat peut également contribuer à renforcer les liens sociaux et à favoriser la solidarité entre les générations. Les personnes âgées peuvent transmettre leur savoir et leur expérience aux plus jeunes, tout en apprenant d’eux à leur tour. Les interactions intergénéra-tionnelles peuvent également aider à briser les stéréotypes et les préjugés liés à l’âge.
De son côté, Leslie Gaudette est un autre exemple de personne âgée qui a choisi de devenir bénévole après sa retraite. Mme Gaudette, qui a pris sa retraite il y a cinq ans à l'âge de 67 ans, est bénévole à la bibliothèque communautaire de sa ville depuis plus de trois ans. Elle aide à la gestion des livres, à l'organisation des événements et à la préparation des ateliers pour les enfants. Elle consacre environ 15 heures par semaine à cette activité bénévole. Elle est aussi présidente du Council of Senior Citizens Organizations of BC (COSCO).
Selon Mme Gaudette, devenir bénévole après sa retraite lui a permis de continuer à se sentir utile et de s'engager dans la communauté. Elle explique : "J'ai toujours aimé lire et j'ai voulu donner quelque chose en retour à ma communauté. Devenir bénévole à la bibliothèque m'a permis de continuer à faire quelque chose que j'aime tout en aidant les autres."
En plus de lui donner un but, le bénévolat a également permis à Mme Gaudette de rencontrer de nouvelles personnes et de développer de nouvelles compétences. Elle ajoute : "J'ai rencontré des gens intéressants et j'ai appris de nouvelles choses en aidant à organiser des événements et des ateliers. C'est une expérience enrichissante."
Sylvie Peltier est née à Ottawa et a grandi au Québec. Alors qu’elle était au secondaire, elle a vu une publicité vantant la ville de Vancouver pour apprendre l’anglais. C’est à ce moment précis qu’elle a décidé que c’est justement là qu’elle allait vivre sa vie d’adulte. Aujourd’hui résidente de White Rock au bord de l’eau, la sexagénaire s’adonne de plus en plus à sa passion de peindre, après une fructueuse carrière dans le monde documentaire.
Une foule de personnes de tous les âges n’hésitent pas à dire tout haut que le bénévolat et le don de soi contribuent au bien-être, notamment à celui des 50+, retraités ou non. Nous avons posé la question à Marie-Hélène Bourret, de Victoria, qui s’est notamment vu décerner le Prix Napoléon Gareau, offert par la Fédération des francophones de la Colombie- Britannique afin de reconnaître le mérite d’une personne, qui par ses actions bénévoles, a enrichi la vie de sa communauté.
À en croire ses dires, le bénévolat se révèle définitivement chez elle comme une source de bien-être, et ce, depuis plusieurs années. Entrevue
« Cela a toujours été en moi de donner. Et je crois que donner au sens large du terme fait partie de l’humanité. Dans les civilisations anciennes, si les gens ne vivaient pas ensemble et ne mettaient pas l’épaule à la roue, la roue ne tournait pas et tout le monde mourrait parce que ça faisait partie de ce que l’on devait faire.
Encore maintenant, les sociétés qui sont de plus en plus individualistes et égoïstes, elles éclinent », image Marie-Hélène Bourret. La principale intéressée a beaucoup de choses à dire sur l’engagement communautaire. Elle voit le bénévolat comme un projet de vie. « On se lève le matin, on prend notre douche, on boit notre café, on va travailler, on revient à la maison, on écoute la télé, on s’en va se coucher. C’est ça la vie? », demande-t-elle.
Selon ses dires, l’engagement communautaire permet de provoquer des contacts sociaux et de donner une direction à nos quotidiens qui semblent parfois superficiels. « La vie, ce n’est pas linéaire. Le bénévolat, ça nous permet collectivement de redonner sous plusieurs formes, et c’est très gratifiant! »
La femme bien connue du milieu de la radio communautaire de Victoria insiste. « Tu peux même finir par obtenir un emploi si tu fais du bénévolat, car les gens t’ont vu donner du temps et t’investir dans une cause. Même si dans un CV, les seules expériences que tu as c’est du bénévolat, c’est excellent, tu as des références. »
COMMENT CONVAINCRE DE FAIRE DU BÉNÉVOLAT?
Cela dit, comme le mentionne Marie-Hélène Bourret, le bénévolat, ce n’est pas pour tout le monde. « Il y a des gens qui n’ont pas cette tendance-là en eux, de vouloir s’investir sans rien recevoir en retour. Et c’est correct… » Or, elle estime que cette petite étincelle bienveillante peut rapidement jaillir, pour peu que l’on trouve une cause qui nous parle. « Si on aime les animaux, par exemple, on peut trouver toutes sortes de refuges pour donner de son temps. Il faut s’autoriser à donner de soi. C’est gratifiant, je le répète. Ça donne un sens. On dit souvent que les aînés, on perd notre sens.
Si on a eu des enfants et qu’ils sont partis, on se retrouve seul. Si on n’en a pas eu, notre groupe social diminue d’année en année par la force des choses. Le bénévolat, ça permet de créer des liens sociaux, de se joindre à des groupes différents. »
En guise de conseil, la bénévole de l’année de la FFCB recommande d’y aller petit peu par petit peu. « On n’est pas obligé de s’engager 3 fois par semaine! On peut commencer par des petits gestes, préparer du café lors des activités, aider à préparer une salle, etc. Les gens iront vers toi, te dire merci, te saluer… » Selon elle, c’est ainsi que se bâtit le sentiment d’appartenance à un groupe, si essentiel au bonheur. « Nous ne sommes pas réellement membre d’une communauté tant qu’on ne s’implique pas, je pense. »
Marie-Hélène termine sur une note spirituelle. « Je crois que l’être humain se doit de vivre la compassion. Pour ma part, je ne travaille pas auprès des malades ou pour faire des ménages pour des gens qui ne sont plus capables. Moi, je suis plutôt dans la communication, dans le show-business. C’est ma façon de redonner. Si j’ai réussi à faire sourire une personne, à alléger la souffrance de quelqu’un, alors j’ai réussi. » Pour en savoir plus sur Marie-Hélène, visitez son site internet : mariehelenebourret.ca
Lorsqu’on parle de pratiquer une activité physique et de rester actif, nous associons souvent cela, soit à un effort relativement intense (lever d'haltères, jouer au tennis, courir…), soit à une activité qui va demander de l’équipement ou des installations particulières (salle de sport, raquette, patinoire…). Or, de manière à profiter des bénéfices de l’activité physique, il suffit parfois tout simplement de revenir à l’essentiel, à la simplicité et à faire appel à nos capacités primaires.
La marche à pied est en cela une activité idéale car elle s’adresse à toutes personnes en mesure de marcher, ne nécessite pas une grande condition physique de base et peut se pratiquer partout, par toutes les températures et en tout temps.
Par où commencer
Il suffit parfois de débuter en allant chercher son pain ou ses légumes au magasin de proximité à pied par exemple, au lieu de prendre sa voiture. On peut aussi prendre les escaliers de son immeuble, au lieu de prendre l’ascenseur, ou simplement partir en promenade aux alentours de son domicile.
Au départ, en fonction de sa condition physique, il est conseillé de débuter par de courtes distances, de 1 à 2 km ou des durées de 10 à 20 minutes, à son rythme et en conservant la capacité de tenir une conversation tout en marchant, sans être essoufflé. Après plusieurs marches, vous pourrez allonger progressivement vos distances et votre temps d’activité.
J’ai l’exemple de mon papa qui a commencé à marcher de façon régulière, il y a deux ans, en débutant par des distances de 3 à 4 km et qui, deux ans plus tard, vient de parcourir 31 km en un peu moins de 7 heures à l'âge de 70 ans. Il n’est donc jamais trop tard pour se lancer et il faut, quoi qu’il en soit, débuter en douceur et évoluer au fur et à mesure.
QUAND MARCHER DURANT LA JOURNÉE ?
Il n’y a pas vraiment de moment spécifique pour marcher, mais cela peut être le matin, après son petit déjeuner afin de mettre son corps en marche, de lubrifier ses articulations et de s’oxygéner pour bien débuter sa journée, plein d’énergie. Une marche de 15 à 20 minutes après un repas permet également d’aider la digestion et de réduire son taux de glycémie. Au final, le plus important est de trouver votre moment idéal, celui qui vous convient et vous correspond le mieux dans la journée ; le principal étant de marcher entre 15 et 30 minutes chaque jour, si cela est possible.
Quels sont les bienfaits de la marche ?
La marche régulière permet notamment de brûler des calories, estimées en moyenne entre 100 et 150 calories pour une marche de 30 minutes à un rythme « normal » de 5 km/heure. Cela correspond à au moins 700 calories par semaine, en marchant 30 minutes par jour à un rythme modéré.
Cela dit, les bienfaits physiques de la marche ne se limitent pas à brûler des calories! En effet, la marche permet également:
Au-delà de l’aspect physique, il y a également l’aspect psychologique qui entre en compte. En effet, le fait de passer du temps à l’extérieur, de profiter de la nature et d’être au grand air permet de réduire son stress, son anxiété, de s’aérer l’esprit et de se déconnecter de nos appareils électroniques.
AI-JE BESOIN D'UN ÉQUIPEMENT PARTICULIER ?
L’avantage de la marche est que cela ne nécessite aucun équipement particulier, si ce n’est une bonne paire de chaussures, pour les personnes souffrant de problèmes au niveau des articulations et/ou du dos, une paire de chaussures avec un bon amorti et un soutien de la voûte plantaire peut s’avérer plus confortable. N’hésitez pas à demander conseil dans votre magasin de sport préféré.
De manière optionnelle, il est aussi possible de se munir d’un podomètre qui calculera votre nombre de pas et vous donnera ainsi une estimation des calories brûlées. Cela pourra s’avérer utile pour suivre votre progression et votre évolution.
Enfin, je conseillerais aux personnes ayant des problèmes cardiaques, d’opter pour une montre cardiofréquencemètre, afin de surveiller son activité physique et son rythme cardiaque.
Pour terminer, même si vous partez en promenade sur de courtes distances, il est important de penser à apporter une bouteille d’eau avec vous, voir un petit encas (fruits, barre de céréale, oléagineux…) afin de rester hydraté en tout temps et de conserver un bon niveau d’énergie.
Collaboration:
Rafael Claveau, entraîneur personnel
Le prochain ateleir L'échangeur permettra aux participant.es d'en apprendre un peu plus sur le Qi Gong grâce aux enseignements de Barbara Dewé, certifiée instructeur de Qi Gong médical pour le programme de Restauration.
Selon elle, les exercices de Qi Gong permettent de renforcer le corps, de le rendre plus souple et d’optimiser toutes les fonctions de l’organisme. Il est accessible à tous et à tout âge de la vie et ne nécessite pas de condition particulière.
Le mot Qi Gong est composé de deux idéogrammes chinois :
Le bien-être et l’équilibre
Qi Gong signifie donc le travail de l’énergie. Il désigne un ensemble de pratiques énergétiques variées issues de la culture traditionnelle chinoise. Elles visent à l’épanouissement individuel et au bien-être, à l’entretien de la santé, à l’harmonie entre le corps et l’esprit ainsi qu’à l’équilibre général entre les parties du corps et les systèmes qui le composent.
Les exercices
Les exercices de Qi Gong utilisent des mouvements, des postures corporelles, des exercices de respiration et mobilisation des souffles, ainsi que la concentration de l’esprit. Le but général est de faire circuler l’énergie dans le corps et de la renforcer, en s’inspirant des connaissances développées par la médecine traditionnelle chinoise.
Le Qi Gong est également une bonne préparation à toutes les disciplines sportives, artistiques et éducatives. Car ce travail interne par le placement juste et la bonne perception du corps favorisent la conscience de son fonctionnement et développe la concentration, la disponibilité et la créativité.
Les bienfaits du Qi Gong
De plus, l’activité physique permet de lutter contre les troubles du métabolisme en entretenant des adaptations physiologiques et en régulant la glycémie si certaines précessions sont respectées.
Finalement, pour Barbara Dewé, la pratique régulière et pérenne d’une activité physique sans risque ajouté pour la santé s’accompagne d’une augmentation de la dépense énergétique. Elle est à l’origine des bienfaits sauf si cette dépense devient supérieure aux apports quotidiens liés à l’alimentation.
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